L'histoire Saab-GM n'est pas encore finie. Malgré que le groupe américain General Motors s'était séparé de sa filiale suédoise Saab, ce dernier reste encore lié au constructeur suédois par la détention de quelques actions et est l'un des principaux fournisseurs en licences technologiques et pièces détachées.
Saab est actuellement dans une situation très précaire et est enlisée dans une crise financière depuis de la fin de l'année dernière, l'obligeant à cesser de produire ces voitures depuis quelques semaines. Elle a été mise, pour la deuxième fois, sous la protection des tribunaux contre les créanciers en Suède.
Or, la vente de la marque est devenue une question de survie pour les suédois et, après de plusieurs recherches, Saab s'est rabattu sur la seule proposition, celle venue d'Asie et des entreprises chinoises Pang Da Chine Trade Co Automobiles et Zheijiang Yougman Lotus Automobile Co, constructeurs eux-mêmes de voitures vendues sous la marque Lotus.
Cela n'est donc pas du goût du géant américain qui l'a fait savoir lundi 7 novembre 2011 par son porte-parole, Jim Cain. Il aurait notifié à l'actuelle direction de Saab que General Motors ne serait pas d'accord en cas d'acquisition de la marque suédoise par ces chinois car, en Asie, ces deux constructeurs chinois sont les concurrents directs du groupe américain.
De ce fait, GM a averti Saab que, en cas de vente, le groupe ne poursuivrait plus sa collaboration en leur accordant l'autorisation à utiliser leurs licences technologiques ou ne continuerait plus à les approvisionner en pièces. Cette déclaration met une pression supplémentaire sur les épaules du directeur général de Saab, Monsieur Victor Muller, qui a reconnu "devoir revenir à la planche à dessin" afin de trouver une éventuelle autre solution de sauvetage pour sa marque.