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Le groupe italien Fiat SpA envisagerait une augmentation de son capital envers le groupe américain Chrysler LLC acquis lors du clash financier de 2009.

Selon certains analystes financiers, le dossier financier pour faire le pas serait déjà très avancé et permettrait aux italiens de prendre 51% de parts dans le groupe américain avant son introduction en bourse.

Selon le directeur du groupe, Monsieur Sergio Marchionne, il serait possible que Fiat augmente sa participation et que cela pourrait s’avérer avantageux si cela devait se produire même si le directeur italien précise qu’il n’est toujours pas prévu de fusionner les deux sociétés.

Pour rappel, lorsque le groupe Chrysler a émergé de la faillite en juin 2009, une nouvelle société avait été formée dans lequel Fiat prenait à charge la gestion, l'ingénierie et la technologie en échange d'une participation de 20%. Le gouvernement américain et le gouvernement canadien avaient fourni un plan de sauvetage sous la forme d’un prêt, à la différence de celui pour General Motors qui se présentait sous la forme d’une participation.

Certaines conditions ont été posées pour une éventuelle augmentation de capital de l’italien dans le groupe américain. A chaque fois que Fiat remplissait l’une des conditions, son capital pourrait augmenter de 5%.

La première condition était de fournir un moteur Chrysler-Fiat à faibles émissions. Ce dernier, un quatre cylindres, serait en court de production dans l’usine d’assemblage de Chrysler Dundee, dans l’état du Michigan. La remise de la certification au Trésor américain ne serait qu’une affaire de jours. Cela va porter la participation de Fiat à 25%.

Afin d’obtenir un autre supplément de 5% de participation dans Chrysler, Fiat devra apporter la preuve que le chiffre d’affaires, au minimum 1.5 milliard de dollars, provient du commerce extérieur de l’Amérique du Nord. Fiat-Chrysler est en court de finaliser des accords de distribution de leurs produits en Amérique latine. Cette dernière pourrait parvenir à un accord courant 2011.

Enfin, afin d’obtenir les 5% supplémentaires et atteindre une part de 35%, Fiat devra présenter au département « Environmental Protection Agency » une voiture compacte en prête à être produite sur le sol américain dont la consommation ne dépasserait pas les 40 miles par gallon (moins de 15 litres au 100 kilomètres). Comme pour le moteur, la certification de cette future petite voiture ainsi qu’un engagement par écrit de Chrysler à la produire aux Etats-Unis devra être fourni au gouvernement. Selon les rumeurs, cette nouvelle compacte devrait rentrer en production d’ici la fin 2011. Cette dernière condition permettrait à Fiat de prendre un total de 35% dans le groupe.

En ce qui concerne les 16% restant convoités par les italiens, il s’agirait d’un apport de trésorerie tout en sachant que Fiat ne pourra pas acquérir ces parts supplémentaires tant que le groupe Chrysler n’aura pas remboursé son emprunt américain et canadien s’élevant à 7,4 milliards de dollars.

Malgré que cet emprunt soit fortement coûteux pour l’americano-italien puisque le groupe Chrysler a du verser près de 900 millions de dollars rien que de remboursement d’intérêts (14%) au court des neuf premiers mois de 2010, la direction italienne a déclaré être confiante quant à un remboursement global avant l’échéance fixée en 2014 par Chrysler.

L’avenir nous dira si le groupe Chrysler deviendra italien à plus de 50%.