Suzuki, après 101 années de production automobile, a décidé de pénétrer le prestigieux marché des voitures du segment D, les limousines de milieu de gamme, avec son nouveau modèle Kizashi 4x4.

Alors que Suzuki vient de finaliser son partenariat avec le groupe allemand Volkswagen en leur cédant 19.9% de leur capital, le constructeur japonais a décidé de se lancer dans la bataille du segment des berlines de moyenne gamme et d’affronter sur leur terrain les actuelles berlines comme, en autre, les Mercedes Benz Classe C, Audi A4, Saab 9-3 ou Mazda 6.

C’est au salon de l’automobile de Genève 2010 que Suzuki a présenté en première sa nouvelle création, la Kizashi, signifiant en japonais «une chose grandiose» ou « attente élevée». En découvrant ce nouveau modèle sur le stand, on constate que Suzuki s’est donné les moyens de grignoter une partie des parts de marché de ces concurrents.

La jeune japonaise se présente comme une berline sportive et dynamique de gamme intermédiaire, longue de 4.65 m). Son moteur est un quatre cylindres de 2,4 litres essence avec une injection multipoint développant 178ch (131 kW), 230 Nm à 4000 tours/minute. Couplé à une boîte à vitesse automatique bien étalonnée, cela propulse le tout à 100km/h en 8.8 secondes, pour une berline pesant 1605 kilos à vide. La Kizashi est dotée d’une transmission intégrale i-AWB développée par Suzuki et couplée à une boîte à vitesse automatique séquentielle à 6 rapports, inclus un régulateur de vitesse. La consommation est annoncée par le constructeur à 11.3L aux 100 kilomètres en conduite urbaine et à 6.6 litres pour une conduite sur autoroute, la plaçant en milieu de catégorie dans le segment « D » avec une émission de CO2 de seulement 191g/km.

La belle japonaise est livrée avec quasiment tout de série: des phares xénon à réglage automatique de l’assiette avec lave-phares, un toit en verre panoramique ouvrant électrique, un détecteur de pluie déclenchant automatiquement les essuie-glaces, des rétroviseurs extérieurs électriques et rétractables, une sellerie cuir complète disponible en noir uniquement, le siège conducteur réglable électriquement (dix réglages possibles) et mémorisable, les deux sièges avant chauffant à trois niveaux, un volant gainé de cuir réglable en hauteur et en profondeur, des sièges arrières rabattables séparément (60-40), des jantes en alliage léger de 18’ chaussées de pneumatique 235/25 R18, un bouton « Start & Stop », une climatisation automatique à deux zones, un airbag de genoux côté conducteur, les principaux systèmes de sécurité (ABS, EBD, ESP, assistance au freinage d’urgence), des capteurs de distance avant et arrière, un kit main-libre Bluetooth ainsi qu’un système audio composé de huit haut-parleurs dont un subwoofer.

Visiblement, Suzuki a beaucoup insisté sur la qualité de finition de sa nouvelle berline. A l’œil, l’objectif semble atteint mais, à regarder de plus près, on constate certaines surfaces moins souples qu’on aurait pu le croire. Mais dans l’ensemble, on peut clairement dire que les designers et les ingénieurs de Suzuki ont fait leurs devoirs et qu’ils les ont bien faits surtout que, avec son rapport qualité-prix défiant toutes les concurrentes de ce segment, Suzuki propose ce modèle pour CHF 39'990.00 (environ Euros 28'100.00).

Volkswagen a eu de nouveau du nez en investissant dans le capital de Suzuki car, comme le démontre la nouvelle Kizashi, le potentiel du constructeur nippon est bel et bien présent.